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Qualité de Vie au Travail

Les labels de bien-être au travail : pour qui ? Pourquoi ?

Êtes-vous déjà entré dans une entreprise pour vous rendre compte au bout de quelques mois qu’elle ne répondait pas à certaines de vos valeurs ? Avez-vous été confronté, vous ou vos proches, à des situations de mal-être au travail ?

En tant qu’employeur, avez-vous déjà été confronté à des situations de mal-être au travail ?  A une nécessité de vous démarquer sur le marché de l’emploi pour attirer les meilleurs talents ? Avez-vous cherché à retenir vos talents ?

Constats

Aujourd’hui :

💼 Le coût du mal-être ne diminue pas, et reste à 13 340€ par an et par salarié en France dans le secteur privé

  • 17% des arrêts de travail sont dû à des troubles musculo-squelettiques (TMS)
  • 15% à des troubles psychologiques (y compris grande fatigue)
  • 83% des entreprises de plus de 50 salariés ont eu au moins un arrêt long (>94 jours) en 2020
  • 52% des salariés se disent anxieux au travail et 18% des salariés affirment avoir été victimes d’un burn-out

❓ Le saviez-vous ?

Parallèlement à ces problématiques de coût, 40% des jeunes interrogés mettent la bonne ambiance au premier rang de leurs attentes au travail (étude Apicil).

Certains labels et certifications permettent de se démarquer des autres entreprises tout en permettant une remontée d’informations pertinentes aux RH et à la direction sur le ressenti de l’ensemble du personnel. Indicateur de performance qui prend de plus en plus de poids dans le pilotage de la structure tant le coût du mal-être au travail et l’évolution des attentes des salariés est important.

Alors, label ou certifications ?🤔

📖 Une certification est un certificat délivré par un organisme indépendant permettant de vérifier la conformité d’un produit ou d’un service selon différentes normes. Une certification est une démarche encadrée par la loi.

Un label lui est une marque collective permettant de se distinguer.  Il garantit un niveau de qualité supérieur selon un certain cahier des charges.

Labéliser / certifier sa société : pourquoi ?

Valider et obtenir des certifications et/ou des labels pour son entreprise permet entre autres de :

  • Se distinguer sur un marché du travail concurrentiel et attirer les meilleurs talents
  • Conserver ses équipes déjà formées et intégrées, conserver son capital humain
  • Identifier au plus tôt des problèmes au sein de l’organisation et pouvoir agir pour les régler
  • Répondre aux attentes actuelles des salariés, notamment des plus jeunes pour qui le sujet revêt une importance jamais atteinte jusque là
  • Avoir des équipes motivées et plus performantes

Quel label / quelle certification pour quel besoin ? ✅

Un label ou une certification, c’est déjà réfléchir sur la question du bien-être au travail, et c’est déjà un bon début ! D’autant que cela amène à structurer l’approche au sein de la structure ce qui constitue déjà une partie de l’efficacité.

On vous propose ci-dessous une liste non exhaustive de certifications et de labels que l’on trouve intéressants : à vous de choisir !

 

 

Certification Well

 

Mission: Révolutionner la façon dont les gens pensent aux bâtiments afin d’être optimisés pour améliorer la santé et le bien-être de l’homme.

Qui en est à l’origine : International Well Building Institute

Portée : International

Critères : Chaque projet doit être enregistré en ligne, via le dispositif WELL Online. Tous les documents soumis sont évalués par un examinateur et ce dernier effectuera des tests de performance sur place. Il pourra également répondre aux questions des candidats.

Mode d’évaluation : Respect de critères : Air, eau, lumière, activité physique, confort, alimentation, bien être psychologique

Il est surnommé le label de l’immobilier du bien-être en entreprise

La certification WELL concerne les bureaux (bâtiments existants, non aménagés, rénovés, nouvelle construction) mais devrait par la suite permettre d’évaluer plusieurs autres types de bâtiments comme les foyers, les écoles, les aéroports ou encore les bibliothèques.

https://www.wellcertified.com

 

 

Certification Top employers

 

Mission : Améliorer le monde du travail.

Qui en est à l’origine : Top employers

Portée : International

Critères : Enquête détaillée des pratiques RH à travers le référentiel « HR Best Practices Survey »

Mode d’évaluation : Analyse des diverses notes données aux critères

Un programme de certification qui certifie des entreprises pour leurs bonnes conditions de travail.

Le programme de certification permet également aux entreprises de répondre à l’enquête HR Best Practices survey et d’être reconnu en tant que top employer qui est certifié pour leurs pratiques RH.

https://www.top-employers.com/fr/

 

 

Label Happy at work

 

Mission : Explorer et valoriser l’engagement et la motivation des salariés

Qui en est à l’origine : Choosemycompany

Portée : international

Critères : Mesure du niveau de motivation des salariés de l’entreprise, évaluer l’efficacité des pratiques et processus RH

Mode d’évaluation : Questionnaire, analyses et benchmarks

Diffusion : Publiés dans Les Echos et diffusés sur choosemycompany.com

https://corporate.choosemycompany.com

 

 

Certification et Label Great place to Work

 

Mission : créer une société meilleure en aidant les organisations à devenir des great places to work pour tous.  

Qui en est à l’origine : Best Workplace (filiale française d’un réseau mondial de cabinets-conseils en gestion des ressources humaines fondée en 1988 par Robert Levering)

Portée : International

Critères : Valable 1 an. Pour être certifié il faut avoir un score minimum de 65% de réponses positives à l’enquête Trust Index.

Mode d’évaluation : Valable 1 an. Certifié après remise du dossier

Business Model : Payant

Cette certification distingue chaque mois toutes les entreprises où il fait bon vivre, remplissant les critères requis.

De même, chaque année, le Palmarès Best Workplace distingue les meilleures organisations où il fait bon de travailler. Les critères à remplir sont : 65% de réponses positives au Trust Index et une note minium de 30 /60 au culture Audit (dossier évaluant leurs pratiques managériales)

https://www.greatplacetowork.fr

 

 

Ces labels et certifications représentent des cadres structurants pour une société. Avez-vous choisi le vôtre ?👍

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Massage

Guide de survie pour les soignants… et pour les autres aussi !

Le « Guide de survie pour les soignants » est un livre à lire absolument, conseillé par l’équipe de Capsix ! 📖 …et pas seulement parce que Yann, notre doctorant est expert invité !! 😊 … et pas seulement si vous êtes soignant !!! 😀

guide, soignants, massage

👨‍👩‍👧‍👦 Ecrit par Barbara JOANNOT, ergothérapeute et éducatrice sportive, il a comme co-auteurs des experts aux expériences complémentaires :

  • Myriam CHARLES-MOREAU: Consultante Scientifique Physiologie Micronutrition et Aromathérapie
  • Yann KERAUTRET: Spécialiste des auto-massages, Doctorant en physiologie du sport chez Capsix Robotics
  • Françoise PUYATIER: Naturopathe
  • Didier REISS: Préparateur physique, auteur et formateur
  • Hélène SIDO : Psychologue du travail, Préparatrice Mentale et Gestion du stress

❓ C’est un livre destiné aux soignants de profession et aux étudiants en médecine qui ne sont pas encore sur le terrain et qui pourront anticiper de bonnes pratiques.

Être soignant c’est s’occuper des autres. Mais comment apporter un soin optimal à l’autre si l’on n’est pas bien soi-même ? Comment faire pour s’occuper de soi, quand tout nous porte vers l’autre, corps et/ou mental en souffrance, et que nos journées ressemblent à des marathons perpétuels ?

 

🛠 Ce livre a retenu l’attention de l’équipe, car il propose aux lecteurs des outils concrets pour apprendre à prendre soin de soi au quotidien, dans des journées déjà très chargées… que l’on soit soignant ou non !

Les chapitres sont articulés entre des parties théoriques visant à expliquer les phénomènes en jeu, des outils diagnostiques pour s’auto-évaluer, et des parties pratiques proposant des exercices adaptés. Des outils à expérimenter au quotidien, pour trouver ceux qui sont adaptés à notre métier, à notre besoin, faciles à mettre en œuvre au cœur même de nos journées !

Focus sur notre chouchou : le chapitre sur les automassages !

Évidemment, nous ne sommes pas totalement objectifs ! Guidés par notre grand maître masseur-kinésithérapeute et notre grand maître des auto-massages, on ne peut pas faire autrement que d’avoir une sensibilité particulière sur le sujet. A force d’expérimenter au quotidien les bienfaits du massage, on en devient les plus ardents disciples !

💆‍♀️ Les automassages regroupent l’ensemble des techniques où nous nous massons nous-même, sans intervention d’un tiers. Comme la prose de Mr Jourdain, nous avons déjà tous pratiqué l’automassage dans notre vie, sans forcément en avoir conscience !

🙆‍♂️ Par exemple se masser les tempes quand on a mal à la tête. Ou alors frotter son bras lorsque l’on vient de recevoir un choc. Ou encore se frotter les yeux et le visage lorsque nous sommes fatigués : des gestes du quotidien, que l’on s’auto-administre de manière inconsciente, instinctive, et qui nous apportent un moment de bien-être, d’apaisement réel.

🤾‍♀️ De ces gestes instinctifs, découlent des techniques variées, plus complexes, souvent outillées, visant à s’auto-administrer des soins de massage. Confrontés à des prises de masse musculaire rapide, certains sports, comme l’haltérophilie, le cross fit, ou le rugby, ont contribué pour une large part au développement et à l’enrichissement de ces techniques. Depuis quelques années ces pratiques font d’ailleurs l’objet de recherches scientifiques étudiant leur impact au niveau physiologique et psychologique.

Le Foam Rolling

pratique d’automassage utilisant un rouleau de massage, ou l’utilisation de bâtons de massage, sont des pratiques particulièrement répandues dans les milieux sportifs.  Elles permettent de toucher des groupes musculaires plus larges et moins faciles d’accès, ce qui enrichit l’éventail des zones traitées par rapport à ce que l’on peut faire sans outillage.

L’automassage est une pratique douce : le but est de ne pas aller contre le corps, il ne faut jamais dépasser le seuil de la douleur.

🏆 Les bénéfices de l’automassage sont nombreux :

  • Amélioration subjective et objective de la relaxation,
  • Diminution subjective et objective du stress,
  • Augmentation du bien-être,
  • Diminution de l’anxiété et de la dépression,
  • Augmentation de la sensation de détente du muscle.

🗝 La clef de l’automassage (comme du massage d’ailleurs !) est la régularité. Toutes ces techniques doivent être utilisées de manière courte et régulière, ce qui est mieux qu’une pratique longue et non régulière. Cependant, cela ne doit pas être vécu comme une contrainte : il vaut mieux ne pas faire une séance que de se l’imposer. L’objectif pour que cela fonctionne est d’être connecté à son corps et présent dans le moment vécu. Il vaut donc mieux ne pas le faire plutôt que le faire dans la précipitation.

Une petite conclusion ? 🔚

Que vous soyez soignant ou non, ce livre est à lire. Et à expérimenter. Absolument.

Si vous êtes soignant, vous vous reconnaîtrez dans les nombreux témoignages au cours du livre, ainsi que dans les conseils donnés.

Si vous ne l’êtes pas, comme nous… on a envie de vous dire que vous vous reconnaîtrez aussi. Largement et intensément. Et pourtant nos métiers diffèrent tellement au quotidien. Mais on a de nombreuses problématiques en commun, et surtout, les conseils, les « trucs et astuces » donnés, les apprentissages à en tirer sont universels.

En guise de conclusion, quoi de mieux que l’avis d’un lecteur ?  

« J’ai reçu ce livre en cadeau, habituellement je ne suis pas très livre !
Au final il est très facile à lire et très ludique. J’ai bien aimé la roue de l’équilibre et je me suis reconnu dans plusieurs témoignages. Je recommande sans hésiter »

On ajouterai le nôtre :

« Merci ! » 😉

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Massage

Le massage : quels bénéfices ?

Depuis plusieurs décennies, nos équilibres de vies ont considérablement évolué en augmentant la sédentarité, la charge mentale et en générant des tensions au quotidien. Travail en bureau et diminution de l’activité physique pour les uns, gestes répétitifs ou stress pour les autres, utilisation en masse des smartphones, de la télévision et des ordinateurs pour tous.

De nouveaux troubles sont apparus ou se sont répandus, maux de dos, tensions musculaires, burn-out, stress, alliant des dimensions corporelles et/ou psychologiques et émotionnelles.

Pour prévenir ces problèmes, des solutions sont recherchées par nos contemporains au niveau individuel mais aussi au niveau collectif au sein des entreprises. Pratique sportive, méditation, massage, relaxation. Les collaborateurs et les encadrements RH cherchent des solutions pour aider l’individu à reprendre contact avec son corps et à libérer ses tensions au quotidien.

Cet article présente un résumé de la revue de littérature réalisée par Yann Kerautret, doctorant en sciences du sport chez Capsix Robotics en partenariat avec le LIBM (Laboratoire Interuniversitaire en Biologie de la Motricité), publiée en décembre 2020. Il fait un focus sur l’état des découvertes scientifiques concernant les pratiques de massage manuel, de l’automassage (Foam Rolling en anglais) et de l’arrivée du massage robotisé ainsi que de leurs bénéfices au niveau corporel et psychologique.

Le massage manuel est une pratique ancienne qui nécessite l’intervention d’un professionnel formé. Il est réalisé avec des manœuvres telles que l’effleurage, le pétrissage, les pressions statiques ou de glissement ou encore des pressions légères et profondes.

L’automassage lui, est une technique qui consiste à se masser soi-même, avec ou sans outil. L’outil peut être une balle, un bâton ou un rouleau de massage.

Le massage robotisé est un massage réalisé par une solution robotisée.

Quels sont les effets du massage manuel et de l’auto-massage ? 💆

Il existe deux types d’effet :

  • Les données neurophysiologiques qui sont mesurables et objectives. Par exemple l’activité musculaire, cérébrale, cardiaque ; la circulation sanguine, la raideur musculaire, l’activité électrodermale
  • Les données psychologiques qui sont des données de ressenti et subjectives, récoltées par des questionnaires. Par exemple les traits (durable) et états (liés à l’instant) d’anxiété, le stress aigu et chronique, les émotions liées par exemple à la dépression

Grâces à ces données, on relève les effets suivants :

  • L’amélioration subjective et objective de la relaxation
  • L’augmentation de la Variabilité de la Fréquence Cardiaque (la VFC est un indicateur de capacité d’adaptation à tout type d’événement)
  • Diminution subjective et objective du stress
  • Augmentation du bien-être
  • Diminution de l’anxiété et de la dépression
  • Diminution de la prise médicamenteuse
  • Diminution du tonus musculaire
  • Augmentation de la sensation de détente du muscle
  • Retour à une amplitude articulaire d’origine (raideur produite par des mouvements répétés)

Combien de temps durent ces effets bénéfiques ?

Après une seule séance, la durée de ces effets est très courte : pour une raideur musculaire, on compte moins de 3 minutes. La différence n’est presque pas remarquable mais pour des mesures subjectives, on voit une différence. Pour un problème d’amplitude, les effets durent une dizaine de minutes.

Les effets à long terme eux, apparaissent avec une pratique régulière. On retrouve avec la récurrence une certaine capacité d’adaptation, de meilleures postures et un état plus sain de manière générale.

Le massage est un entretien, au même titre que le sport ou la méditation par exemple, pour lesquels les effets durables ne se font sentir qu’en cas de pratique régulière. C’est une solution pour améliorer sa qualité de vie au quotidien. A chacun de trouver ce qui lui plait pour le garder dans le temps. Il faut que cela soit un plaisir et non une contrainte.

Et le massage robotisé dans tout ça ? 🦾 

Les recherches sur le massage robotisé ne sont pas nouvelles, des projets sont nés dans des universités : en 1998 en Russie, suivi par Israël, ou encore par le Japon en 2008 avec l’un des tout premiers robot masseur « WAO-1 ».

L’objectif du massage robotisé n’est pas de remplacer les professionnels de la santé ou du bien-être dans les usages existants mais de compléter leur travail par l’ouverture de nouveaux usages, ou par la proposition d’effets non couverts par la main humaine. Il offre une alternative pertinente au massage manuel, en raison de la disponibilité constante d’un robot avec absence de fatigue, ce qui permet de réaliser des soins en masse, mais aussi en raison de sa possibilité d’être installé à demeure sur des sites non ou peu pourvus d’offres (entreprises, établissements sportifs, aéroport, etc.). Très adapté à des pratiques répétitives, il peut fournir des effets intéressants en complément d’une thérapeutique humaine, comme par des effets vibratoires par exemple. L’objectif de ces travaux de recherche est de se rapprocher des effets du massage manuel ou des pratiques d’automassage.

Une nouvelle génération de robots, les robots collaboratifs pilotés à l’effort, donnent un coup d’accélération à ces travaux depuis 2015, avec l’émergence de plusieurs projets commerciaux dans le monde. Français, Singapouriens, Espagnols, ou Américains, ces projets concrétisent les travaux autour du massage robotisé, avec leurs visions et leurs marchés propres.

Capsix Robotics, comme ses concurrents, développe une activité forte de R&D en parallèle de son activité commerciale, pour rendre possible ce qui n’était jusque-là que des idées et des prototypes. Dans ce cadre-là, une thèse de doctorat actuellement en cours chez Capsix vise à étudier les différences et les similarités entre massage réalisé par des tiers, auto-massage, et massage robotisé.

Le contrôle moteur du massage manuel a une prédominance rétroactive : la personne n’est pas active mais passive dans son expérience. Pour l’automassage, le contrôle moteur est proactif : la personne est active du soin.

On pense alors subjectivement que le massage robotisé lui, permet de passer de l’un à l’autre. La partie subjective avec le robot qui réalise son programme, et la partie proactive avec la télécommande qui permet de régler la pression du massage, et d’agir en temps réel sur son soin. Des études sont en cours sur ce sujet.

Qu’est-ce qu’on en retient ? 🤔

Les bénéfices du massage, qu’il soit réalisé par un tiers ou par la personne elle-même, sont nombreux, tant au niveau physiologique que psychologique. Pour autant, les bénéfices sont à court terme. De la même manière qu’une séance de sport par mois n’est pas suffisante pour se maintenir en forme, ce qui fait la force du massage est sa régularité. Or peu de personnes peuvent avoir accès à une séance par semaine, ou plus, faute de temps, d’accessibilité, d’offre et de capacités financières.

Le massage robotisé permet de répondre à une demande plus grande que l’offre. La disponibilité du dispositif robotisé, son accessibilité au plus proche des lieux de vie, le coût des séances, l’intimité qu’il préserve, sont autant d’atouts qui en font un complément au travail des masseurs professionnels. Et peut-être une voie de démocratisation d’un soin depuis longtemps sous-utilisé en occident !

Intéressé par le sujet ? Retrouvez la revue de littérature publiée par notre doctorant Yann KERAUTRET juste ici ! ⬅️

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Qualité de Vie au Travail

Le turnover : évolution et pilotage dans nos organisations

L

e turnover (rotation) désigne le renouvellement des effectifs dans une entreprise, dû aux départs successifs et aux recrutements.

Une tendance haussière confirmée 📈

Entre 2013 et 2018, l’estimation du taux de turnover moyen dans le monde était de 23% selon l’étude « Preparing for take-off » du cabinet Hay Group[1]. Soit presqu’un quart des effectifs renouvelé chaque année, certains secteurs étant plus concernés que d’autres.

Dans les entreprises françaises, le taux de turnover est généralement plus faible, dû à différents facteurs, dont le recours à l’intérim qui apporte aux entreprises une certaine flexibilité. Pour autant, dans une tendance haussière, la France n’échappe pas à la règle : de 13,7% en 2013, le taux de turnover sur le territoire français est passé à 15,1% en 2018, avec de fortes disparités en fonction des secteurs.

Le turnover, fatalité ou levier d’action possible ? 🤔

Le turnover est dépendant de différents facteurs externes comme le secteur d’activité, les profils de postes, ou encore la zone géographique de l’entreprise. Pour autant des facteurs internes comptent également pour une part importante de l’équation. Ainsi, le turnover est un indicateur pertinent à analyser pour évaluer l’ambiance de travail au sein de l’entreprise. Le sens trouvé par ses salariés dans leurs tâches professionnelles, la qualité du management, le sentiment de reconnaissance, la qualité des liens humains, le sentiment de bien-être de chaque individu.

On observe des taux de roulement importants dans des secteurs embauchant de la main-d’œuvre dite « peu qualifiée ». C’est aussi le cas avec des employés en CDD, qualifiés pour une fonction ou une durée déterminée. A contrario, les mêmes constats peuvent se retrouver dans des secteurs à fortes compétences, où la concurrence fait rage au niveau du recrutement des profils. ↗️

Au delà des facteurs externes, un faible turnover au sein d’une entreprise indique une situation sociale saine, tandis qu’un fort pourcentage reflète plutôt un malaise social à résoudre.

Les secteurs les plus touchés par ce phénomène sont le commerce (51%), suivis des professionnels de l’IT et de ceux de la téléprospection (41%).

Pourquoi est-il important d’intégrer le turnover comme indicateur de pilotage ? 🔄

Au-delà des enjeux de cohésion et d’engagement des équipes qui existent également mais qui sont peu chiffrables, le coût direct d’un fort turnover passe par les coûts de recrutement, formation et intégration.

Au niveau stratégique également, une forte rotation peut entrainer la perte de talents et donc de compétences, ce qui peut à long terme devenir une réelle faiblesse.

Voici 5 arguments en faveur de la mise en place d’un vrai pilotage du turnover[2] :

  1. Garder ses talents
  2. Économiser sur le processus de recrutement
  3. Améliorer sa marque employeur auprès des employés mais également des clients
  4. Optimiser la cohésion de ses équipes
  5. Augmenter l’engagement de ses salariés !

Mais du coup, comment réduire son turnover ? 🤷‍♀️

Afin de réduire son turnover, il faut d’abord identifier les raisons des départs. Les principales raisons de départ des salariés sont :

  • Le stress, la surcharge de travail, le déséquilibre vie privée/vie professionnelle
  • Le manque de reconnaissance
  • Une mauvaise ambiance entre collègues et/ou une mésentente avec la hiérarchie
  • L’absence d’opportunités d’évolution
  • Un salaire ressenti comme pas assez élevé
  • Un manque de sens dans son action professionnelle

D’après une étude de Kelly Services auprès de 14 000 salariés français, les cinq facteurs principaux de la fidélisation des salariés dans une entreprise sont :

  1. Le bien-être des employés au sein de l’entreprise
  2. La recherche infructueuse de meilleures opportunités professionnelles ailleurs
  3. L’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée
  4. Une perspective réelle d’évolution au sein de l’entreprise
  5. Le salaire et les autres avantages

Une fois cet exercice d’introspection réalisé et les raisons des départs identifiées, il faut mettre en place des actions pour éviter les prochains départs :

  • Créer un environnement confortable pour les salariés 

Le bien-être des salariés ne doit pas être négligé. La palette d’actions est large : moments de cohésion d’équipe, proposition de solutions de détente, participation collective à la stratégie de l’entreprise ou de l’équipe, etc. Il s’agit de s’intéresser aux problématiques principales rencontrées par ses salariés, et de proposer des solutions qui permettent ensemble d’y répondre. Penser au bien-être des salariés leur montre qu’ils ont une importance pour l’entreprise et que l’on se préoccupe d’eux 💆‍♀️

  • Faire un bon recrutement et bien intégrer 

C’est bien sûr recruter des candidats qui correspondent au poste recherché et évaluer leurs compétences pour ne pas être surpris une fois celui-ci embauché. C’est aussi partager les objectifs de la société, et vérifier l’adéquation des valeurs et attentes du candidat aux valeurs et objectifs de l’entreprise ! Il est aussi important de bien intégrer les nouveaux salariés, pour développer leur sentiment d’appartenance à une œuvre commune, l’entreprise. C’est également un bon moyen de s’assurer que le candidat répond bien aux attentes, et de le rassurer sur son nouveau poste. Un système de « parrainage » par un salarié expérimenté peut être une bonne idée. Et là encore, le maître mot reste la communication, pour donner de la visibilité et de la compréhension au salarié sur l’importance de son rôle et de son action.🗣

  • Individualiser le rapport au salarié

Repenser le système de management pour en faire un système de proximité permet d’être à l’écoute de chacun de ses salariés, de les connaître en tant qu’individu complexe, de les accompagner au mieux et de les comprendre en cas de problème avec respect. Le manager devient un médiateur au service de la bonne compréhension du salarié par l’entreprise, et permet d’utiliser au mieux les compétences et les qualités de chacun, au service du bien commun. Cela rassure le salarié qui se sent écouté, reconnu et valorisé, et cela permet à l’entreprise de bénéficier du meilleur de chacun de ses salariés. 🧏‍♂️

  • Donner des responsabilités et utiliser la force du collectif

Impliquer les salariés permet à l’entreprise de bénéficier de la force de l’intelligence collective, et d’éviter les systèmes de décision « descendants » souvent rejetés ou critiqués par la majorité de l’organisation. La démarche permet en outre de responsabiliser le salarié, de renforcer son sentiment d’appartenance à l’organisation et son engagement pour le collectif. La démarche, valorisante, renforce en outre le sentiment du salarié d’être estimé et reconnu dans son travail, mais aussi dans la confiance que l’on place en lui. 🤝

En clair ? 😶

En clair, baisser son taux de rotation, c’est prendre soin de ses salariés, leur accorder de l’importance en actes et être à l’écoute de leurs besoins. Mais c’est finalement aussi prendre soin de son organisation en utilisant au mieux les compétences disponibles tout en bénéficiant de l’engagement de forces vives, motivées, expérimentées et concernées !  L’objectif n’est pas de supprimer tout turnover : renouveler ses équipes et bénéficier de nouvelles arrivées est aussi une nécessité. L’objectif est de gérer son turnover pour le maintenir dans les proportions que l’on considère positives pour notre organisation.

Et vous, quelle importance accordez-vous au turnover dans votre entreprise ?

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Expérimentations

« On a testé iYU pendant 6 semaines »

Étude d’usage d’iYU juillet 2020 – Retour d’expérience

Juillet 2020, 2 mois après la fin du confinement #1.
H7, le superbe lieu Totem de la French Tech. 🇫🇷

Ils étaient 23, 9 hommes et 14 femmes.
Salariés de 10 sociétés différentes du quartier Confluence, à Lyon.
Engagés dans un cycle de 6 semaines pour 1 séance d’iYU de 20 minutes par semaine. 🔄
Un peu étonnés, bien enthousiastes, et surtout très curieux !
Découvrez les résultats de leur expérience !

Afin de connaître le ressenti des utilisateurs, un questionnaire papier leur était remis avant et après chaque séance. Cela nous a permis de comparer différents paramètres comme l’état émotionnel avant et après séance, l’envie de revenir, la satisfaction… Nous demandions également aux utilisateurs de renseigner leur météo intérieure avant et après séance. 🌤🌧

Résultat #1 : iYU fait du bien ! Yes ! 😃

De manière générale, les utilisateurs se sentent bien mieux après leurs séances !

Sur 23 utilisateurs et sur l’ensemble des séances, 89% d’entre eux ont connu une amélioration de la détente. La quiétude a augmenté pour 86% des utilisateurs et l’humeur pour 63% d’entre eux.📈
Les chiffres parlent d’eux-mêmes.

Plus fort encore : après 2 séances, la détente et la quiétude des utilisateurs s’améliore pour 92% des utilisateurs !

émotions positives iyu
Moyenne sur l'ensemble des utilisateurs

Résultat #2 : iYU, un allié pour apaiser nos émotions négatives ?… Merci iYU ! 🙏

Les émotions négatives de nos utilisateurs ont connu une baisse moyenne de 55% entre l’avant et l’après séance 📉.

Grâce au questionnaire de BRUMS, nous avons pu mesurer l’évolution de l’état émotionnel, notamment des émotions négatives telles que la tension, la colère, la dépression et la confusion. ⛈

Et ce, dès la première séance !  👏

baisse émotions utilisation iyu
Évolution des émotions négatives avant et après séance

Résultat #3 : une séance iYU nous rendrait-elle plus positifs ?… 🤔🧘‍♀‍

Nous avons analysé les champs lexicaux utilisés par nos utilisateurs avant et après séance pour décrire en 3 mots leur état d’esprit. 💬

Avant séance, le nombre de mots négatifs moyen par personne était de 0,2. Les mots négatifs les plus fréquemment utilisés avant la séance sont de l’ordre de la fatigue, du stress et de l’anxiété.

Après séance, plus aucun mot négatif n’est mentionné : détente, sérénité, agréable, relaxant sont les mots qui ressortent le plus. 💆‍♀‍💆

fréquence utilisation iyu
Fréquence à laquelle les utilisateurs
aimeraient utiliser iYU

Résultat #4 : les utilisateurs en redemandent !

Sur la dernière séance nous avons interrogé les utilisateurs sur leur appétence et leur engagement : 100% d’entre eux ont apprécié leurs séances et 100% l’utiliseraient régulièrement si cette solution était disponible dans leur entreprise ! 👍

Ils aimeraient utiliser iYU 1 à 5 fois par semaine pour 38% d’entre eux et 54% des personnes l’utiliseraient 1 à 3 fois par mois ou plus.
Cerise sur le gâteau, les utilisateurs ont donné la note de 8,9/10 pour évaluer leur envie de revenir !

iYU et ses utilisateurs ? Une vraie histoire d’amour !! 💕

Pourquoi adopter iYU en entreprise ?

iYU permet d’apaiser les tensions musculaires (on fera un article dédié sur nos résultats d’une étude scientifique menée au CHU de St Etienne bientôt !) mais aussi mentales des utilisateurs : plus de sérénité, de calme, de clairvoyance, moins de stress, de confusion et de colère !

iYU est une solution toujours disponible et accessible à tous : pas besoin de se déplacer, tout est sur le lieu de travail ! 🧑‍💻
Il suffit de prendre une pause de 20min pour s’accorder un moment pour soi, efficace, simple, en toute intimité et sécurité !

iYU permet de proposer une solution à chaque personne, adaptée à ses besoins de l’instant. Parce qu’améliorer le collectif passe par la prise en compte de chaque individu, iYU est un partenaire clé d’une démarche QVT. ✅

Et le petit plus : quelques mots de nos utilisateurs ! 🥰

Alors, qu’attendez-vous pour installer iYU dans votre entreprise et proposer une solution toujours disponible et efficace à vos salariés ?
Et vous, si iYU vient dans votre entreprise, qu’attendez-vous pour le tester… ou pour en parler à vos responsables HSE ? 😉

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Qualité de Vie au Travail

L’impact de la crise sanitaire sur la Qualité de vie au Travail (QVT)

En mars 2020, avec le premier confinement en France lié à l’épidémie de Covid-19, de nombreuses activités ont connu un coup de frein brutal. 

Une nouvelle organisation du travail

Les entreprises et leurs salariés ont dû s’adapter en développant de nouvelles organisations et conditions de travail pour maintenir un maximum d’activité. Ces changements vont avoir des répercutions durables et importantes sur l’écosystème du travail, et notamment sur les attentes des salariés.

Pendant cette période, plus de 8,6 millions de salariés ont été au chômage partiel et 25% des salariés français ont poursuivi leur activité professionnelle en télétravail[1]. Avant la crise sanitaire, seulement 14 % des salariés avaient déjà connu le télétravail, le plus souvent de façon ponctuelle (un jour par semaine).

L’impact sur la QVT

Ces nouvelles organisations de travail ont eu un fort impact sur la QVT : respect des distanciations sociales (empêchant activités et moments conviviaux), organisation du télétravail dans des conditions parfois difficiles, communication rendue plus ardue, moins de dialogues sociaux… 

Tous ces changements et cette période d’incertitude et de stress génèrent des nouvelles attentes provenant des salariés. Dans une étude de l’IFOP[2] publiée lors de la reprise post-confinement #1, un salarié sur deux déclarait ne plus voir son travail de la même manière. Les salariés déclaraient alors avoir besoin de donner davantage de sens à leur travail, d’augmenter leur ressenti de bien-être, et d’obtenir plus de confort et de reconnaissance dans leur travail.

Ils déclaraient compter sur leurs dirigeants pour développer le bien-être des collaborateurs dans les périodes de reprise ainsi que sur le long terme. Dans cette même étude, 81% des salariés interrogés hissaient le bien-être au travail au premier rang de leur attentes. Les salariés interrogés se déclaraient alors plus stressés (43%) que soulagés (37%) de retourner au travail. 

L’incertitude sanitaire, mais également les incertitudes économiques et sociales, génèrent une période de stress, d’inquiétude mais également de remise en cause sans précédent. Les organisations ont un intérêt majeur à accompagner cette période au niveau individuel et collectif, afin de redonner du positif, de l’attention et du sens commun à tous. L’autonomie, la responsabilité et l’engagement acquis pendant cette crise peuvent être un formidable atout pour nos organisations.

Le deuxième confinement est une occasion pour les organisations de revoir leur QVT et prévoir leurs projets à long terme afin de repenser l’accompagnement des salariés, de répondre aux évolutions de leurs attentes et de capitaliser sur les changements opérés dans la société. Les crises sont une opportunité d’apprentissage organisationnel pour nos structures. À nous d’en créer les conditions favorables.

[1] Selon Anact, juillet 2020 https://www.anact.fr/le-monde-du-travail-lepreuve-dun-coronavirus-analyses-et-reflexions

[2] Selon l’IFOP, juin 2020 https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2020/06/Regard-salaries-crise.pdf